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Des chaussures rouges pour les enfants

Écrire pour les enfants n’a jamais été une tâche facile. Il est dejà si difficile de dire à première vue où commence et où finit la littérature pour enfants. Ce qui plairait à ces derniers et ce qui ne le ferait pas. Ce qui nous pousse à croire qu’il n’y a pas vraiment de frontière étanche entre la littérature pour enfants et ce qu’on appelle littérature pour adultes, car la littérature, pour paraphraser Danièle Salnave, n’a d’autre fonction que de « nous aider à vivre ».

Si, au départ, « les plus grands classiques de la littérature pour enfants ont d’abord été les classiques du peuple » , rien que parce que le conte populaire contient une sagesse et le merveilleux a ce pouvoir d’émouvoir et de plaire à l’enfant, cette politique ou pratique a plus ou moins changé de nos jours. Dans le temps, « Les parents ont donné à lire à leurs enfants ce qui les avait le plus charmés et qui, par ailleurs, leur semblait, à tort ou à raison (à raison le plus souvent) approprié à leur jeune âge ».

Plus d’un se demande aujourd’hui à quoi on reconnaît un livre de jeunesse ? Au merveilleux ? Aux histoires qu’il raconte ou aux catégories d’âge ? Des questions les unes plus complexes que les autres. D’où la littérature jeunesse est un lieu de paradoxes. Difficile à cerner. Cependant, ce qui fait l’essentiel de toute cette littérature, c’est de demander à l’enfant « d’apprendre à aimer lire après avoir appris à lire ».

Les petites chaussures rouges et autres histoires de Taïna Tranquille recréent le monde des enfants en les invitant à vivre dans l’univers de la lecture. C’est le message de l’auteur : Donnons des livres aux enfants pour espérer rêver d’un monde meilleur, d’une autre société et d’un autre type d’homme. Les livres, écrit Patrick Ben Soussan, sont des marches qui aident les enfants à voir plus haut et plus loin .

Mirline Pierre

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